Un retour à la civilisation. ( PV : Kara )

Al de Baran, une ville où fourmille la vie, découpée en nombreux quartier par ces canaux qui servent tant comme axe de transport et comme irrigation pour les nombreux champs aux alentours.
Dans cette ville un homme revenait d'un autre monde. Cet homme, se nomme Arthur Pendragon, il est resté dans la forêt pour méditer sur la raison de la perte de son trône. Il est revenu à la vie civilisée pour retrouver ses anciens chevaliers qui pourraient l'aider à reprendre sa place de roi. Permettant ainsi aux citoyens de revivre dans un monde sûr et non dans un monde où la loi du plus fort règne.
Suivant les grandes routes de la ville menant à la place centrale de la ville, la plus grande esplanade de la cité, c'est à cette endroit où se passe les marchés, les cirques ou toutes grandes fêtes de la ville, Arthur entrevit dans une ruelle adjacente l'attaque par deux voleurs d'un simple paysan ramenant des provisions chez lui.

- La vie de ces gens est vraiment devenue aussi horrible ?

Ne cherchant à trouver réponse à sa question il courut vers la zone du vol qui était toujours en cours. Les deux attaquants avaient une dague chacun et la pointaient vers la victime de leur larcin.

- Un chevalier obéit à des valeurs. Son cœur ne connait que la vertu. Son épée défend les démunis. Son bras protège les faibles. Sa bouche méprise le mensonge. Sa colère déjoue les tours du malin...

Après avoir dit cette phrase ,qu'il répétait avant chaque combat, les agresseurs se tournèrent vers Arthur. Ce dernier dégaina Excalibur, et la fit virevolter. Le premier voleur se rua vers Arthur la dague en avant. Un simple coup d'épée fit voler la dague en l'air et à mettre le voleur hors d'état de nuire. Le deuxième ne voulant pas subir le même sort s'enfuit par une des nombreuses ruelles dont recèle cette ville.

* Ce n'est pas des voleurs entrainés, il ne doivent que chercher à se nourrir *

- Vous allez bien ? demanda Arthur au paysan qui n'en croyait pas ses yeux. Prenez ce-ci, et faire attention à vous.

Après avoir donné quelques pièces à l'homme et que ce dernier l'ait grandement remercié.
Arthur resta sur place pendant un long moment méditant sur la situation du peuple de Bretagne. Il ne trouva qu'une seule solution.

* Mordred, je te détronerai au nom du peuple de Bretagne... *

Kara quant à elle était encore sur le chemin pour arriver à Al de Baran. Elle était en compagnie de son cheval. Ils montèrent en haut d’une petite colline. La jeune femme fit une pause et regarda la cité en se demandant si elle y trouverait la personne qu’elle cherchait depuis déjà trois mois. Elle regarda ensuite le ciel qui commençait à se couvrir. Le nuage était gris mais la pluie n’arriverait sans doute qu’à la nuit tombée ce qui lui laissait largement le temps d’atteindre la ville. Un vent frais vint jouer avec ses longs cheveux qui étaient soigneusement attachés en queue de cheval. Seules deux mèches tombaient devant ses yeux. Un instant plus tard, elle fit partir son étalon au triple galop.

Arrivée devant la cité, elle descendit de sa monture et prit les rênes pour que celui-ci ne s’éloigne pas. Elle regardait en passant dans la rue principale ce que les marchands vendaient sur leurs étalages. Kara alla ensuite trouver une auberge et paya une chambre d’avance pour la soirée avant d’apporter son cheval aux écuries. Tout en marchant dans les rues, elle se demandait comment elle retrouverait Arthur. Le hasard ou alors le destin ne tarda pas à lui répondre. Elle fut attirée par un léger brouhaha venant d’une ruelle. Elle se dépêcha d’aller y jeter un coup d’œil et vit un paysan agressé par deux voleurs. Il y avait aussi un homme. Quand elle l’entendit réciter l’Ancien Code, elle frissonna et son regard fut attiré par cet homme. Celui-ci finit bientôt par se défendre avec un coup d’épée qui envoya la dague de l’agresseur dans les airs. Son regard s’était perdu sur la lame et son manche. Ils lui rappelaient les images que l’on pouvait trouver dans les livres des mages. Ces livres qui parlaient d’Excalibur !

Arrivée à la conclusion que cet individu devait être Arthur son cœur s’accéléra. Elle avait mis trois mois à le chercher et il était juste là devant elle. Elle ne savait même plus comment l’aborder. Elle réagit à peine quand les voleurs s’enfuirent et quand l’ancien roi donna des pièces d’or au paysan. Elle se posa la main sur le front comme pour reprendre ses esprits puis s’avança d’abord sur d’elle puis timidement. Par où allait-elle commencer ? Allait-elle aller droit au but et lui dire qu’elle savait qui c’était ? Pourquoi pas… En espérant qu’il ne la prenne pas pour une employée du roi qui gouvernait ce pays en ce moment même. Elle prit une grande inspiration et expira longuement et doucement pour se calmer. Des mots sortirent enfin de sa bouche :

-Excusez ma question mais… En voyant votre épée j’ai cru reconnaître Excalibur… Ce qui par conséquent m’entraîne à penser que vous êtes le roi Arthur…

Elle avait parlé faiblement mais assez fort pour qu’il puisse l’entendre. Elle avait parlé de lui au présent naturellement sans même y penser tout simplement parce que son père avait toujours fait comme tel à chaque fois qu’il lui avait parlé de lui et que c’était devenu une habitude mais aussi parce qu’elle l’avait toujours considéré comme LE seul roi de ce pays. Pour qu’il ne la prenne pas comme employée de cet ******* de Mordred, elle détacha son collier et le tendit doucement au roi. Derrière y était inscrit le "Sir Lionel". C’était bien-sûr le nom de son père. Peut-être se souvenait-il de lui…De toute manière, elle serait bientôt fixée.

Quand Arthur entendit cette voix, il se retourna, toujours sur ses gardes. Il vit que cette jeune femme lui tendait un collier sur lequel était inscrit : << Sir Lionel >>. Il se demanda s'il se pouvait-il que ce soit le chevalier de la Table Ronde qui l'avait servit auparavant ? Trop de question mais il se devait de répondre a cette demoiselle.

- Cette lame est bien Excalibur. Mais je ne suis pas le roi Arthur. Je ne le suis plus...

Le fils d'Uther rengaina son épée et s'avança vers cette femme. Etait-elle de mèche avec Mordred ? Comment aurait-il su que je suis revenu pour me venger ? Il la regarda longuement dans les yeux et posa ses question.

- Puis connaitre votre nom jeune demoiselle ? Et puis je savoir pourquoi me tendez vous ce collier ? A-t-il un rapport avec moi ?

Cette fille lui rappelait quelque chose. Il était certain de l'avoir déjà vue dans le passé. Mais quand ? Mais où ? Il n'y a qu'elle qui peut m'apporter des réponses...

Elle ne le quitta pas des yeux puis répondit :

-Oh… excusez-moi… Mon nom est Kara… Kara Luinil… La fille de Sir Lionel qui était un de vos chevalier.

Le pendentif tourna et l’enseigne des chevaliers de la Table Ronde apparue. Elle le dévisagea un peu. Elle remit ensuite son collier autour du cou. Après tout, s’il voulait finalement le voir de plus près, rien ne l’empêchait de l’enlever à nouveau.

-Vous n’êtes peut-être plus le roi de ce pays c’est vrai mais au fond vous êtes toujours le roi de ces paysans ou de vos chevaliers. Ils ne vous ont jamais trahis et vous suivront jusqu’au bout… Ils ont une totale confiance en vous et je sais que mon père aurait tout fait et aurait donné sa vie pour que vous puissiez à nouveau remonter sur le trône tout comme moi…

Elle le fixait droit dans les yeux. Elle avait été sincère mais il n’aurait sûrement pas confiance en elle si vite ce qui était compréhensible et tout à fait normal. Après tout, elle non plus n’accordait pas sa confiance aussi facilement aux autres.

Ses yeux ne la trahissaient pas... Elle n'a jamais cillé de toutes la conversation. Serait-elle comme son père un chevalier ? Quand il la regarda il ne vit aucune armure, juste une épée.
Arthur espérait que cette << Kara >> sachent où se trouvent d'autre chevaliers ou soldats pouvant l'aider à sauver son peuple de cette infamie !

- Excusez moi, mais êtes-vous une femme chevalier ? Et est ce que par hasard sauriez vous ou pourrais-je trouver des chevaliers qui serviraient ma cause ? Pourrais-je voir votre père Sir Lionel je suis sur qu'il pourrait m'aider à trouver des hommes pouvant m'aider !

Mais il compris qu'il fit une erreur de politesse énorme. Parlez sans laisser parler l'autre. Posez de nombreuse question sans laisser à l'autre le temps de répondre, il devait se faire pardonner. L'ancien roi se courba et dit :

- Je vous prie, excusez mon impolitesse. Je pose trop de question, trop d'idées se bousculent. Je veux me faire pardonner. Je vous invite, j'ai aperçu une auberge sympathique quelques pas plus loin. Acceptez-vous ?

Kara sourit en entendant toutes ces questions puis se raidit un peu quand il prononça le nom de son père. Elle toussota un peu et ne pouvant soutenir le regard d’Arthur sur ce point là, elle fixa le sol :

-Il… Il est mort… Cela fait trois mois déjà… Le roi à payer des assassins. Ils ont brûlé la maison et quand je suis revenue, seul mon père était encore vivant. Il s’est éteint dans mes bras et je l’ai enterré aux côtés de ma mère…

Elle releva soudainement la tête :

-Je vous demande pardon… Je ne devrais pas vous parler autant de ma vie… Mais… J’ai trouvé quelques personnes sur mon chemin qui seraient prêtes à vous suivre et qui sont dignes de confiance… Je m’empresserai de les retrouver et de les amener à vous…

Elle lui sourit gentiment :

-Non vous n’êtes pas du tout impoli, vous vous posez des questions et il n’y a rien de plus normal…

Elle rougit un peu en entendant l’invitation puis finit par dire :

-Eh bien… Oui…

Elle lui sourit gentiment et attendit qu’il soit à ses côtés pour se mettre en route.

Quand il entendit la première phrase de Kara, une haine immense monta en lui. Il murmura de colère :

- Mordred... Quand cessera-tu à tuer tout le monde pour ton plaisir...

Il secoua la tête comme pour se remettre les idées en place. Sa haine laissa place à la tristesse.

- Excusez moi je ne le savais pas, je m'excuse d'avoir été si direct...

Ils se mirent en route vers la route principale. Arrivé dans l'avenue qui amener à la grande place. Arthur se demanda :

- Veuillez excusez mon impolitesse, mais qu'êtes vous venu faire ici ? Y a-t-il des chevaliers dans cette ville ? Ah ! Voila que je pose toujours des questions pour moi-même. Encore désolé.

L'avenue devenait de moins en moins dense. Les gens partaient plus ou moins vite de l'avenue vers les ruelles adjacentes. Comme si le diable passait par l'allée centrale.
Quelques pas après, les gens couraient. Ils déguerpissaient comme des lapins devant une buse. Une proie fondait sur Arthur et Kara et cette proie c'était...

- La garde de Mordred ! Qu'est ce qu'elle fait la ! Ce n'est pas normal ! Quelque chose à du les attirer à Al De Baran. Est ce pour vous jeune dame ? Ou serait-il au courant de ma venue ? Si ce n'est pas le cas il nous faut nous cacher !

Mais ils n'eurent pas le temps, les cavaliers de la gardes étaient tout juste devant...

Kara lui répondit tout de suite :

-Ce n’est rien… Vous pouviez pas savoir…

Puis elle écouta la seconde question. Elle rougit un peu :

-Eh bien en fait… Je vous cherchais… Je voulais que vous sachiez que vous aviez toujours des alliés sur qui vous pouviez avoir confiance… J’aimerai vous aider à remonter sur le trône… Et dans cette ville je ne connais pratiquement personne. Mon père habitait à Prontera… J’ai passé mon enfance chez les mages… Mais pas ici… Désolé…

Quelque chose attira l’attention de Kara. Les gens courraient ou se dépêchaient de rentrer chez eux… En voyant les gardes, elle repéra l’auberge où elle avait payé sa chambre. Mais c’était déjà trop tard. Les gardes étaient déjà devant eux. Elle soupira intérieurement et attendait de voir si les gardes allaient s’intéresser à eux. Bien-sûr la réponse à cette question fut positive. Quatre d’entre eux s’approchèrent d’eux. Ils regardèrent Arthur puis Kara. Ils déroulèrent un parchemin où le portrait de la jeune femme était :

-Nous pensons qu’elle vous ressemble beaucoup.

Kara examina la photo et mit son doigt devant la bouche comme pour réfléchir. Elle profita de ça pour réciter une petite formule et l’apparence du portrait changea. Il représentait maintenant sa mère.

-Vous trouvez ? A vrai dire, c’est vrai que j’aimerai lui ressembler mais malheureusement ce n’est pas vraiment le cas…

L’homme regarda à nouveau le portrait et fit une drôle de tête.

-Je… Mais… Excusez-moi dans ce cas…

Les voyant s'approcher, Arthur plaça sa main sur la garde de sa lame légendaire. Mais ils s'intéressèrent apparemment à Kara. Quand il vu le parchemin, il vit la tête de Kara.

-Nous pensons qu’elle vous ressemble beaucoup.

Kara pris le parchemin le regarda puis le rendit, quand il le vit encore une fois il vit une autre tête... Arthur ne compris pas tout de suite le fait que les deux parchemins soient différents.
Quand les gardes furent assez loin Arthur puis lui demanda des explications sur ce qui venait de se passer.

- Je ne comprends pas, sur le parchemin le portrait vous ressemblez énormément et après quand je l'ait revu, le visage vous n'était pas le même. Vous disiez que vous avez passé votre enfance avec des mages. Ça viendrait de la ?

En parlant Arthur indiqua l'auberge la plus proche et s'y dirigea. Préférant éviter tout autre problème de ce genre...

Kara sourit en voyant les gardes s’éloigner :

-Le fait est que c’était bien moi sur ce portrait. Seulement quand j’ai mis mon doigt devant la bouche personne n’a remarqué que je récitais en faite une formule très simple d’échange.

Elle prit un caillou à terre :

-Exemple…

Elle récita la formule et un instant plus tard le caillou devint bleu et prit l’apparence d’un triangle parfaitement équilatéral.
Elle sourit au roi puis continua :

-Mon père a insisté pour que je fasse des études chez les mages à partir de l’âge de 12 ans… Je suis restée là-bas 5 ans avant de m’enfuir de chez eux… Il y a trois mois…

Et oui, Kara était jeune même si elle semblait avoir plus que 17 ans…

-J’ai pris une chambre à l’auberge… Je vous laisserais le lit…Je pense qu’il serait plutôt dangereux de rester ici à la vue de tout le monde maintenant… Enfin… C’est à vous de décider… Je suis vos ordres à partir de maintenant…

Elle lui sourit à nouveau et attendit sa réponse.

Apprenant que Kara puisse manipuler la magie, soulagea Arthur, un atout de plus dans la guerre contre Mordred !

- J'avoue ces toujours aussi impressionnant même quand je voyais Merlin lancer un sort ça m'épatait toujours autant.

Quand il entendit le mot auberge et lit, le sommeil rattrapa le fils Pendragon. Cela fait bientôt 2 jours qu'il n'avait pas dormis. Un lit était comme un songe irréalisable...

- Non, je refuse de prendre la chambre et surtout le lit que vous avez payé. Je dormirais par terre ne vous inquiétez pas. J'ai vécu quelques temps dans la foret et comme vous pouvez le voir je suis en vie. J'aurais aimé pouvoir payé ma chambre mais j'ai donné une grande partie de mon argent au paysan qui s'était fait agressé. Par contre je peux payer à manger même si ça pas fameux...

Ils rentrèrent dans l'auberge, cette auberge était assez simple. Constitué d'une grande salle avec un bar et quelques tables. L'escalier dans l'entrée avoir l'air d'avoir survécu à un incendie. Mais tout cela convenait parfaitement à Arthur qui revenait de loin...

Kara sursauta intérieurement en entendant le nom de Merlin. Cela lui rappelait la nuit où elle avait cherché dans les dossiers des mages avec Kioshi pour avoir la réponse à ses questions. Seulement, elle se refusait encore et toujours d’y croire et n’y prête donc, pas plus d’attention.
Elle écouta ensuite Arthur parler :

-Je l’ai payé et autant qu’elle serve à quelque chose… Dormir par terre ne me dérange pas et ça me gênerai grandement que vous dormiez sur le plancher. Je me trouverais parfaitement impolie. Vous avez vécu quelques temps dans la forêt oui et je pense que dormir à nouveau dans un lit vous ferait du bien. Si déjà j’accepte votre invitation à manger, pourquoi ne pas accepter mon invitation ?

Elle lui sourit gentiment et ils entrèrent dans l’auberge. La jeune femme rentra dans la chambre qu’elle allait partager avec l’ancien monarque et s’assit sur une chaise le temps de respirer un peu. Cela faisait des jours et des jours qu’elle voyageait à cheval et elle pouvait enfin s’asseoir. Elle enleva ensuite sa sacoche de cuir et se releva pour aller à la fenêtre.

Il suivit Kara et entra dans la chambre. Elle ressemblait bien à ce qu'il imaginait. Un lit placé la tête contre le mur, à droite de la porte d'entrée une armoire, et enfin comme dernière décoration, une table et une chaise juste à coté du lit. Cette chambre à l'allure modeste avait tout d'un nirvana pour quelqu'un qui n'avait pas dormit dans un lit depuis bien longtemps.
Quand il entendit Kara, ça première idée fut d'accepter. Mais la galanterie le lui interdisez. Il ne pourra dormir que quand il rentrera à Camelot dans son lit.

- Désolé de vous contredire jeune dame, mais je dois refuser, ce n'est pas une raison d'age, de classe ou de force, mais de galanterie.

Ne lui laissant pas le temps de répondre, il posa son baudrier et son sac dans un coin de la pièce. Il sortit de son sac un petit tissus et le plaça sur ses affaires.

- Je dormirais ici. Je ne cèderai pas, chère demoiselle.

Sur ceux il s'avança vers la porte, se retourna et demanda :

- Ne vous avais je pas promis un repas ?

Kara n’eût pas le temps de protester qu’Arthur s’aménagea son coin dans la chambre. Elle repensa à la fois où elle avait été avec Kioshi et décida qu’elle ferait de même ici. Elle prit ses affaires et les posa également à terre.

-Et moi, je me trouverai vraiment mal polie…

Elle le regarda s’en allé vers la porte et fit un oui par signe de la tête à sa question. Elle lui sourit et sortit de la chambre. Elle descendit l’escalier et trouva une place près de la cheminée. Comme son intuition le lui avait dit, il avait commencé à pleuvoir. Elle en conclut donc qu’il serait plus agréable de manger près du feu. Elle s’assit et regarda un peu le monde qu’il y avait autour d’elle. Cette auberge n’avait pas l’air beaucoup fréquenté et la salle où elle se trouvait n’était habitée que par quelques personnes même pas une dizaine. Apparemment, personne n’avait l’air de la reconnaître et ça la soulagea... Ce qui prouvait que les gardes du roi n’avaient pas eu le temps de faire leur travail convenablement. Elle en sourit puis son regard se perdit dans le feu. Elle ne pensait à rien mais des images de son enfance lui revenait. Bientôt elle pourrait venger son père et aider Arthur à remonter sur le trône. Elle essaierait de devenir un chevalier de la Table Ronde si cette confrérie se ferait à nouveau.

Arthur suivit Kara jusqu'à l'entrée de l'auberge. Il s'arrêta près de la fenêtre placé a droite de la porte. La buée empêchée de voir à travers, mais il ne regardez pas, il était perdu dans ses pensées. Ses pensées de Camelot, sa vie de roi, ou la recherche du Graal était le but le plus important, dorénavant la survie comptait le plus. Il fut arreter dans ses pensées par la voie grave de ce qui semblait être le patron.

- Bonsoir messire, voulez vous quelque chose ? Si c'est pour une chambre désolé la dernière a été prise il n'y a pas si longtemps.

- Bonsoir, ce n'est pas grave. Mais ça serait pour prendre un repas pour deux. Serait-ce possible ?

- Mais bien sur ! Ce soir c'est du cerf sur un lit de pomme ! Où dois je amener les plats ?

Arthur désigna la table près de la cheminée où était installé Kara.

- La-bas si possible.

Le patron opina et aller vers la cuisine où il cria quelque chose d'inaudible. Arthur en profita pour aller s'installer à la table prise par Kara.

- Vous voulez boire quelque chose ? J'ai suffisamment d'argent pour vous payé la boisson avec le plat.

Il n'obtint pas de réponse. L'avait-elle entendu ? A la regarder de près on aurait dit qu'elle était absente. A quoi pouvait-elle bien penser ?

- Vous allez bien ?

Kara sursauta quelque peu en entendant Arthur lui parler. Elle fit un petit sourire :

- Désolé… Oui ça va merci…

Elle repensa à sa question :

-Un verre de lait chaud si possible…

Et oui… Cette ancienne habitude n’était toujours pas partie et n’en s’en irait probablement jamais… Son père lui donnait chaque soir un verre de lait chaud avant qu’elle n’aille se coucher et depuis, c’était resté. Elle en rougit d’ailleurs un peu puis retrouva son teint de peau naturel.

-J’ai quelques questions si vous voulez bien… A propos de Merlin…

Elle fit une légère pause en hésitant un peu mais finit par demander la question qui lui brûlait les lèvres :

-Sauriez-vous si… Merlin et Morgane avaient une petite-fille ou un petit-garçon ?

Elle baissa les yeux un peu gêné en repensant à la bibliothèque et les archives, à son tatouage à la cheville en attendant une réponse.

Merlin et Morgane ? Un enfant ? Une petite-fille ou un petit-garçon ? Cette histoire ne lui paraissait peu plausible. En tout cas il l'aurais su si il s'était passé quelque chose. Enfin normalement...

- Merlin l'enchanteur et la fée Morgane ? Je n'ai jamais entendu parler d'eux sur le faite qu'ils aient une descendance. Pourquoi cette question sauriez vous quelque chose à leurs sujets ?

Ré-entendre parler de ses deux personnes, lui fit retourner en arrière. Arthur espère retrouver cette époque qui sied mieux à tout le monde vivant en Bretagne...

En écoutant la question elle rougit un peu :

-Pour dire vrai… Je n’en sais pas beaucoup plus… Je sais juste qu’il y aurait des sources qui affirmeraient cette situation…

Elle sourit un peu mais ce ne fut qu’un sourire perdu dans le vide. Il n’était pas vraiment destiné à quelqu’un et encore moins à elle-même c’était juste pour se calmer un peu et se remettre en confiance. Cette découverte l’avait un peu bouleversé même si elle ne voulait pas le faire voir… Elle s’était remise en question mais ça, il était hors de question qu’elle en parle… Elle ne voulait pas paraître déboussolée dans un moment pareil et encore moins devant la personne qu’elle considérait toujours comme un roi.

Le repas arriva après encore quelques minutes de silence qu’elle n’avait pas sut rompre. Elle remercia poliment le serveur et commença à manger à la suite du roi. Elle faillit soupirer de plaisir en mangeant mais ce retint. Elle faisait aussi attention de ne pas manger trop vite. Cela faisait en réalité trois jours qu’elle n’avait rien avalés et cette cavale pour arriver avec son cheval à Al de Baran l’avait épuisé. Mais ça non plus elle ne le laissait pas voir. La fatigue et la faim n’étaient pour elle que secondaire même si c’était grandement apprécié au bout de trois jours.

-J’ai tout de même une question… Qu’avez-vous fait toutes ces années ?

Elle rougit un peu et afficha un sourire maladroit :

-Euh… Je veux dire… Ne le prené pas mal hein^^ Je ne voulais pas dire que vous avez vieilli…

Elle rougit à nouveau :

-Je m’enfonce je crois…

Elle se tut et baissa la tête dans son assiette, gênée…

Arthur voulut répondre à la question mais il s'arrêta quand Kara voulut se rattraper de sa soi-disant erreur. Pendragon sourit de se rattrapage.

- Oui, je crois, mais ne vous inquiétez pas même s'il est vrai que l'on vieillit tous de manières plus ou moins bonne. Mais sinon pendant ces quelques années, je me suis entrainé au combat de tout types, armes blanches, mains nue et arc et arbalète. J'ai même essayé le druidisme... Ce qui a donné des résultats étonnants... J'ai été poussé à faire tout cela par une seule chose. J'ai honte de le dire mais c'est la vengeance, Mordred dois payer !

Arthur se rendit compte qu'il avait parler un peu fort et ce qui avait attirer l'attention des personnes aux tables d'à cotés. Il s'excusa précipitamment d'avoir déranger du monde.
Et continua à manger, quand il arriva presque à la fin de son assiette, il ne put s'empêcher de dire :

- J'aimerais savoir ce que vous avez fait pendant mes années de réclusions ? Vous ne cherchiez quand même pas pendant si longtemps ?

Attendant la réponse Arthur posa son coude sur la table et y pose sur sa main, sa tête et il fixa Kara droit dans les yeux. Une bonne vieille habitude qu'il n'arrivait pas perdre.

Kara sourit quand il dut s’excuser devant tout le monde. Cela la détendit du moins pour le moment… Quand il s’accouda après lui avoir poser la question et qu’il la regardait dans les yeux, elle rougit et se sentit mal à l’aise. Elle bégaya un peu puis reprit son souffle avant de reprendre en bon français compréhensible :

-Eh bien… Mon père m’a envoyé à l’âge de douze ans chez les mages qui m’ont tout appris en matière de magie. Je me suis enfouie de chez eux il y a environ trois mois ne supportant plus d’être enfermé entre quatre murs toute la journée avec de vieilles bourriques coincés… Quand je suis retourné chez moi après ma fugue, j’ai vu que la maison était en feu. Alors j’ai cherché les corps de mon père et de ma mère. Mon père était encore vivant quand je l’ai trouvé… Quoique vivant est un très grand mot… Il a utilisé ses dernières forces pour réciter une incantation qui a fait naître un tatouage à ma cheville. Puis il est mort… Ma mère était déjà partie. J’ai enterré les corps et suis partie à votre recherche depuis en rencontrant sur ma route quelques personnes fort sympathiques…

Elle sourit mais était toujours aussi gêné par la position que prenait l’ancien monarque. Elle se fit toussoter un peu puis croisa à son tour son regard sans le lâcher des yeux.

En entendant parler des parents de Kara, Arthur se rembrunit, il savait ce que l'on ressentait
quand on enterrait ses parents...

- Je m'excuse de vous faire parler de vos parents une fois encore...

Quand Arthur enleva la tête de son coude et regarde aux alentours, il vit de moins en moins de personnes beaucoup de gens étaient partis, et surtout situant près d'eux. Arthur sentit la fatigue monter en lui, il ne tiendrait pas longtemps, mais il ne pouvait pas forcer une dame à aller se coucher. Arthur se força pour tenir le plus longtemps possible.

- J'aimerais savoir une chose... La vie des gens de Bretagne est-elle vraiment devenue aussi insupportable jusqu'au faite qu'il faille attaquer des paysans pour survivre ? Mordred pille à ce point ce pays ?

Arthur écarquilla les yeux, puis bailla, il ne tenait plus beaucoup dans son combat contre la fatigue, il s'excusa de son bâillement et attendit sagement la réponse à sa question.

Kara afficha un petit sourire :

-Ce n’est rien…

Elle le remarqua qui baillait. La jeune femme aussi commençait à être fatiguée mais c’était du au fait qu’elle était bien au chaud et qu’elle avait l’estomac rempli. Elle sourit et écouta la question :

-Depuis que ce satané Mordre est sur le trône, la vie est un véritable enfer. Il fait même payer des droits de passages sur les chemins. Les impôts sont énormes et les paysans qui ne peuvent payer sont soit exilé soit en prison pour le reste de leurs jours. J’ai aussi entendu dire qu’il aimait la torture et ne se gênait pas pour prendre soins de ces prisonniers. Il a tué la majorité de vos chevaliers aussi… Désolé de vous dire ça aussi soudainement mais je ne passe en revue qu’une partie de l’histoire.

Elle fit une pause :

-Il me semble que vous êtes fatigués… Il est sans doute temps d’allé dormir…

En entendant la dernière phrase Arthur bailla à s'en décrocher la mâchoire.

- Si cela ne vous gène pas j'irais bien prendre mon coin de pièce pour dormir !

Une sorte d'énergie nouvelle le parcouru un cours instant rien qu'en pensant qu'il pouvait dormir, mais la fatigue repris vite le dessus.
Un autre bâillement !

* Depuis combien de nuit je n'ai pas dormis ? Je ne les compte même plus...*

Arthur se leva de sa chaise et attendit que Kara se lève pour continuer sa route vers l'escalier qui le mènerai au paradis, le sommeil !
En passant devant l'aubergiste il le remercia pour le repas qui fut très bon et il lui souhaita une bonne nuit. Quand Pendragon entra dans la chambre,il se déplaça vers son coin.

- Je ne prendrais pas le lit, je ne laisserais pas une dame dormir à même le sol.

Arthur s'assit en attendant la réponse de Kara qui allait surement être négative...

Kara suivit Arthur et remercia à son tour l’aubergiste. Elle monta les escaliers et ferma la porte de la chambre derrière l’ancien monarque et elle-même. Il se mit dans un coin et lui dit qu’il dormirait à même le sol, ne voulant pas laisser une jeune femme dormir par terre. Comme il s’y attendait, la réponse fut négative :

-C’est hors de question… je vous laisse le lit…

Pour bien prouver son affirmation, elle s’allongea dans un coin de la pièce et ferma les yeux. Elle n’allait quand même dormir dans un lit, aussi douillet soit-il alors qu’un roi à côté d’elle devrait se contenter du plancher. Même si Arthur était galant, elle ne voulait pas accepter et elle ne changerait pas d’avis.

-Je vous souhaite une bonne nuit…

Un fin sourire s’afficha sur le visage de Kara et s’y immortalisa. Elle ne le perdit pas. C’était le genre de sourire qu’on les enfants quand ils rêvent. Pourtant, le sommeil n’arrivait pas à l’atteindre. Etait-ce à cause de sol ? Non elle ne le pensait pas… Après tout, ce n’était pas la première fois qu’elle dormait à même le sol. Les minutes passaient rapidement et elle se demandait tout en essayent de dormir si le roi avait trouvé le sommeil et s’il était finalement allez dans le lit.

Arthur attendit sur le sol, en faisant semblant de dormir, que Kira dorme. Sa respiration mit du temps à devenir stable, mais dès qu’elle fut endormie, l’ancien roi se leva et s’approcha d’elle. Il la prie délicatement, pour ne pas la réveiller, et il la reposa sur le lit.

* Je ne peux pas laisser une dame dormir à même le sol *

Après l’avoir déposée sur le lit, Arthur se déplaça lentement, pour ne pas faire de bruit. Il se mit devant la fenêtre, lança un rapide regard sur Kira pour vérifier si elle dormait encore, et ouvrit la fenêtre.

Il regarda les étoiles, il ne pouvait dormir, il partit donc des ses pensées jusqu'à s’endormir sur le rebord de la fenêtre…

» l'errance [PV : Kara]